La condensation est le phénomène physique qui désigne le passage de la matière de l’état gazeux à un état plus dense : liquide ou solide. Dans l’atmosphère, la condensation se manifeste sous la forme de nuages, de brouillard, de rosée ou de gel. Mais la condensation est aussi le phénomène d’humidité le plus fréquemment rencontré à l’intérieur des bâtiments. Naturellement présente dans l’air ambiant, la vapeur d’eau engendre des effets nocifs si elle dépasse une quantité de 45 % à l’intérieur d’un bâtiment.

COMMENT LA CONDENSATION SE PRODUIT-ELLE ?

Le phénomène de la condensation se manifeste quand l’humidité de l’air touche à la saturation. La quantité de vapeur d’eau dans l’air varie en fonction de certains facteurs tels que l’évaporation d’eau suite à la respiration des personnes ou suite à certaines activités ménagères (le bain, la cuisson, la lessive, le séchage du linge, les appareils de chauffage…). La condensation fait son apparition aussi lorsqu’il y a une différence entre deux températures. Dans le cas des habitations, ce phénomène se passe pendant la période froide, lorsque l’air chaud intérieur prend contact avec les parois refroidies à l’extérieur. La température de l’air ambiant s’abaisse alors jusqu’à son point de rosée, quand l’air devient saturé et la vapeur d’au passe de l’état gazeux à l’état liquide. La condensation se manifeste alors sous la forme de gouttelettes et de moisissures sur les angles plafond-mur et au niveau des liaisons structurelles du bâtiment (les ponts thermiques où l’isolation thermique est discontinue).

Une mauvaise ventilation ou un système d’isolation inadéquat (l’isolation excessive des bâtiments depuis la crise pétrolière des années 70) contribuent aussi à l’augmentation du taux d’humidité dans l’air et, implicitement, à l’apparition de la condensation.